Comme une évidence !

Dans un contexte compliqué de crise sanitaire, la priorité des enseignants d’EPS est de continuer à proposer une activité physique à tous leurs élèves. Ainsi leur adaptation a été mise à rude épreuve !
Voici un retour de leur expérience.

 » Depuis quelques semaines, nous sommes dans l’obligation de poursuivre nos cours d’EPS uniquement en extérieur et cela malgré la rudesse de l’hiver.

Étant en cycle de musculation ou de renforcement musculaire, le Macadamtraining est apparu comme la meilleure alternative pour assurer une continuité pédagogique. Cela a permis de reproduire les exercices habituellement réalisés en salle, à l’extérieur à l’aide du mobilier urbain (bancs, murets, poteaux, escaliers).
La distanciation physique entre les élèves, l’absence de contact et de matériel ont contribué à un meilleur respect des restrictions sanitaires.
Les déplacements courts d’un atelier à un autre, permettent une récupération active et une sollicitation du système cardio pulmonaire. La déclinaison des ateliers en plusieurs niveaux de pratiques favorise un engagement physique optimal dans un secteur d’endurance de force. Cela amène également les élèves à faire des choix éclairés et les responsabilisent dans leur envie de tenter des niveaux supérieurs de difficulté, gommant ainsi tout stéréotype de genre.

Cette activité peut se placer aisément dans un cycle d’EPS au Lycée pour développer le 5ème Champ d’Apprentissage qui est « réaliser une activité physique pour développer ses ressources et s’entretenir ». On peut y retrouver les 3 mobiles : Endurance, Résistance, Puissance avec 3 niveaux de progression et ainsi mettre en place les AFL2 et AFL3 (créer un carnet d’entrainement, passer dans un rôle de coach/observateur).

Les premiers retours des élèves sont plutôt positifs. La séance semble passer plus vite, est plus ludique. Si courir autour d’une piste pouvait leur sembler difficile, aller rejoindre l’atelier suivant devient agréable. L’utilisation du mobilier urbain et non du matériel, leur donne des idées de réinvestissement en dehors du cycle scolaire.

Et pourquoi ne pas proposer cette nouvelle forme de pratique comme activité académique ?

Il y a aussi, selon nous, un véritable bénéfice à s’approprier et à mettre en œuvre des parcours urbain dès le collège comme un travail préparatoire à la musculation programmée au lycée (Recherche d’harmonisation du développement musculosquelettique à l’adolescence, apprentissage des postures de renforcement musculaire sans charge matérielle, développement de la proprioception en équilibre instable, faire ensemble pour être ensemble etc.…).

Un sujet qui pourrait faire débat dans un contexte sanitaire profitable au Macadamtraining mais surtout à la culture physique de nos élèves !  »

Le collectif d’enseignants EPS :
Claire DEVAS, Lycée St Exupéry à Créteil
Eric MARTINEAU, Lycée Gutenberg à Créteil
Anthony MORENO, Lycée Schuman à Charenton le Pont
Hélène BOSSÉ, STAPS Créteil